10 destinations coups de cœur à surveiller en 2025

Il y a une chose que j’observe chaque année, la façon dont les envies de voyage évoluent. Et ces derniers temps, ce n’est pas tant vers le spectaculaire que vers le sensible que les gens se tournent. Ce que je vois émerger, ce sont des envies de nature, d’authenticité, de connexion. Des gens qui ne veulent plus simplement « voir » un endroit, mais le ressentir. S’ancrer, même temporairement, dans quelque chose qui fait du bien.

Alors, j’ai comme eu envie de faire mon propre palmarès. Un palmarès des destinations qui vient de mes propres demandes en tant que conseillère en voyages, de mes expériences des derniers mois, celui que j’ai envie de recommander avec le cœur. Des endroits qui vibrent différemment. Pas toujours les plus flamboyants, mais ceux qui laissent une trace vraie dans le parcours des voyageurs.


1. L’Andalousie hors saison – Espagne

L’Andalousie, c’est une destination que je recommande souvent à ceux qui cherchent à allier culture, chaleur humaine et rythme doux, et surtout, à ceux qui veulent éviter la foule des hautes saisons. Le genre d’endroit où les voyageurs reviennent avec cette lumière dans les yeux. Celle d’avoir découvert un sud de l’Europe vibrant, mais avec douceur, pas écrasant.

Séville charme par son énergie, ses ruelles ocres, ses tapas à toute heure du jour. Cordoue, avec sa mosquée-cathédrale, marque les esprits bien au-delà des photos. Et Grenade, bien sûr, avec l’Alhambra qui se visite presque comme on entre dans un rêve. Mais c’est souvent dans les petits détours que mes clients trouvent leurs plus beaux souvenirs. Un spectacle de flamenco improvisé, une pause café dans un patio fleuri, ou une soirée qui s’étire sur une terrasse au rythme lent du sud.

Et quand on me demande quand y aller, je conseille le printemps ou l’automne. Mars, avril, octobre ou novembre. Des moments où les villes respirent mieux, où la chaleur est encore douce, et où on peut prendre le temps. Le vrai luxe, souvent, c’est juste ça: avoir le temps de prendre son temps.


2. La Thaïlande autrement – temples, lenteur et beauté intérieure

La Thaïlande a ce don d’offrir des expériences riches et variées, tout en gardant un rythme profondément humain. C’est une destination que je propose souvent à ceux qui veulent conjuguer découverte culturelle, nature spectaculaire et dépaysement accessible.

Dans le nord, Chiang Mai et ses environs séduisent par leur atmosphère paisible. On y découvre des temples dorés nichés au cœur des montagnes, des marchés locaux où les arômes se mélangent aux sourires, et un quotidien qui invite au ralentissement. Plusieurs choisissent de prolonger l’expérience par des ateliers culinaires traditionnels, des immersions spirituelles dans des monastères ou des randonnées vers des cascades cachées.

Du côté sud, j’oriente de plus en plus mes voyageurs vers des coins moins connus que les classiques sur-fréquentés. Des îles comme Koh Yao Noi ou Koh Lanta permettent de savourer la mer dans sa version la plus douce: des lagons calmes, des hébergements intimistes, petits restos de bord de plage, et cette impression d’avoir trouvé un coin de tranquillité au bout du monde.

La Thaïlande touche à l’essentiel. Ce n’est pas qu’une destination exotique, c’est un lieu où l’on respire mieux, où la gentillesse n’est pas une façade, et où l’on revient souvent avec plus que des souvenirs… on revient avec une paix intérieure qu’on ne soupçonnait même pas chercher.


3. Le Mexique version slow travel – côte pacifique

Sur la côte pacifique, tout respire le lâcher-prise. À Puerto Escondido, tu peux commencer ta journée par un café mexicain avec vue sur les surfeurs, puis faire un tour de lagune pour observer les oiseaux migrateurs. À Mazunte, tu participes à une séance de yoga face à la mer, avant de t’offrir un ceviche frais dans une paillote.

Et si tu restes quelques jours, tu apprends à vivre au rythme du soleil. Rien n’est pressé. Tout est senti. Tu peux même prendre un atelier de cuisine traditionnelle dans une maison familiale, ou visiter un sanctuaire de tortues au coucher du soleil.

Le Mexique qu’on ne vend pas dans les brochures est souvent le plus touchant, plus authentique.


4. Bali au rythme de l’âme – entre spiritualité, jungle et douceur de vivre

Bali est souvent associée à des images parfaites. Des rizières à perte de vue, villas avec piscines, plages et couchers de soleil. Et pourtant… ce que j’ai vécu là-bas allait bien au-delà des clichés. Bali n’est pas une destination à visiter. C’est un endroit à ressentir. À écouter. À recevoir.

Dans la jungle d’Ubud, j’ai découvert une forme de lenteur qui fait du bien. On se réveille au chant des coqs, on suit les offrandes que les Balinais déposent devant chaque boutique, chaque escalier, chaque coin de rue. On mange sainement, simplement, avec des ingrédients locaux, toujours frais. Et on se perd dans les petites ruelles pour découvrir un café caché, une chute d’eau paisible, un sourire vrai.

Plus loin, dans les villages de l’est comme Amed ou Candidasa, la vie ralentit encore. Là, pas de foule. Seulement la mer, les montagnes, et ce sentiment de se reconnecter à quelque chose de plus grand que soi. J’y ai vécu des moments de silence habité, de soins balinais profonds, de conversations qui changent le regard qu’on porte sur la vie.

Bali, quand on prend le temps de la vivre autrement, devient plus qu’un voyage. Elle devient une rencontre. Un ancrage. Une sorte de respiration pour l’âme. Et je sais que c’est ce que plusieurs de mes voyageurs y trouvent, souvent sans même s’y attendre.


5. Le Vietnam en douceur – entre culture, rizières et poésie du quotidien

Le Vietnam, tel que je le propose dans mes circuits personnalisés, peut se vivre autrement qu’à travers l’effervescence de ses grandes villes. Il a cette capacité unique à offrir des contrastes puissants, mais toujours empreints de délicatesse.

À Hanoï, le rythme est soutenu, oui, mais il y a une beauté dans le chaos. Les klaxons, les scooters, les petits tabourets en plastique sur le trottoir, les soupes fumantes… Tout se croise, se frôle, s’entrelace. Et pourtant, il suffit de pousser la porte d’un temple ou de marcher autour du lac Hoàn Kiem au lever du jour pour sentir une forme de paix dans l’agitation.

Mais c’est en sortant de la ville que le Vietnam révèle sa part la plus apaisante. À Mai Châu, la route serpente entre les montagnes pour t’amener vers une vallée verdoyante, habitée par des minorités ethniques. On dort dans des maisons sur pilotis, on partage un repas avec les locaux, on pédale à travers les rizières, cheveux au vent et cœur en pause. C’est un endroit qui invite à la lenteur. À l’écoute. À la connexion humaine vraie.

Puis il y a Ninh Bình, qu’on appelle parfois la « baie d’Ha Long terrestre ». Un lieu magique où les falaises calcaires surgissent des rizières, où l’on navigue sur une rivière calme entre les pics des montagnes et les grottes silencieuses. C’est un décor de cinéma, mais ce qu’on y ressent, c’est une forme de poésie tranquille, comme si le paysage nous rappelait qu’on peut être bouleversé sans être bousculé.

Le Vietnam, vécu ainsi, touche autrement. Ce n’est pas un voyage qui crie fort. C’est un voyage qui tisse des fils invisibles. Et qui reste.


6. Le Maroc côté nature profonde – Merzouga & Imlil

Il y a quelque chose d’irréversible dans un voyage au Maroc. Ce pays t’imprègne, te bouscule doucement, te ramène à des choses essentielles. À Merzouga, au cœur du désert du Sahara, tu ressens ce silence immense, presque sacré. Tu grimpes sur le dos d’un dromadaire au coucher du soleil, et chaque pas t’enfonce un peu plus dans un rythme lent, dépouillé. Tu dors sous les étoiles dans un campement berbère, tu écoutes le feu crépiter pendant qu’on te sert un tajine au goût d’authenticité, et tu te réveilles avant l’aube pour gravir une dune… juste pour voir le soleil se lever sur un monde sans bruit.

Et puis, à quelques heures de là, c’est une tout autre facette qui t’attend dans le village d’Imlil, perché dans les montagnes du Haut Atlas. Là, le paysage change, mais l’émotion reste. Tu marches à travers des sentiers bordés de noyers, tu croises des bergers avec leurs chèvres, tu bois un thé à la menthe sur une terrasse avec vue sur le mont Toubkal. Il n’y a rien de spectaculaire au sens touristique du terme. Mais il y a la paix. L’accueil sincère. L’écho de ton propre silence intérieur.

Entre le désert et les sommets, le Maroc offre une expérience contrastée, riche, profondément humaine. C’est un voyage qui t’enseigne le dépouillement et la beauté dans ce qu’elle a de plus brut. Et c’est souvent là qu’on se retrouve.


7. La Guadeloupe hors clichés – Basse-Terre, volcan et forêt

La Guadeloupe revient souvent dans les conversations de mes clients qui cherchent à conjuguer nature, chaleur humaine et dépaysement… sans nécessairement partir à l’autre bout du monde. Et ce que j’observe, c’est que ceux qui s’y rendent en pensant « plages et repos » en reviennent souvent touchés par toute autre chose: la force de la nature, la richesse culturelle, et cette douceur de vivre propre aux Antilles.

Oui, les plages de Grande-Terre sont belles. Mais ce sont souvent les escapades en Basse-Terre qui laissent les plus fortes impressions. On y explore la forêt tropicale, les sentiers vers la Soufrière, les cascades secrètes, les bains thermaux, les petits villages créoles colorés… Le tout à un rythme qui n’impose rien, mais qui t’invite à ralentir et t’imprégner.

Mes clients me parlent de la bienveillance des gens, des marchés animés, des bokits savourés sur le bord de la route, des plages sauvages sans sans touriste. C’est un voyage simple, vrai, accessible… mais jamais banal. Et quand on s’y laisse vraiment aller, la Guadeloupe a ce pouvoir discret de réconcilier avec l’essentiel.


8. La Crète en version intime – traditions, villages et plages cachées

La Crète, je la recommande à ceux qui veulent découvrir la Grèce autrement. Moins connue que certaines îles plus populaires, mais plus enracinée, plus vraie, plus généreuse aussi. C’est une destination où la culture locale est encore très présente, où les gens t’accueillent avec un regard franc, un raki maison (la boisson locale), et un “assis-toi” qu’on ne retrouve plus dans les iles populaires bondés comme Santorini au coucher du soleil. Tu vois le genre?

Je conseille souvent de s’éloigner des grands centres touristiques pour explorer l’intérieur des terres, là où les villages crétois vivent encore au rythme des saisons et des traditions. À Archanes, Mochos ou dans la région de l’Amari, on trouve des tavernes de famille, des marchés animés, des chemins de randonnée oubliés des guides. Ce sont des lieux où l’on ne fait pas que “visiter”, on prend part à quelque chose.

Côté mer, certaines plages accessibles à pied ou par bateau offrent une sensation d’isolement rare. Agiofarago, Seitan Limania ou même la plage de Loutro, lovée dans une crique blanche et bleue, où l’on arrive par bateau et où le temps semble se suspendre. Loin des plages bondées, ce sont des petits trésors que je propose souvent pour ceux qui cherchent la paix, le vrai.

La Crète que j’aime conseiller, c’est celle qui se vit lentement. Qui se savoure. Une Crète d’hospitalité, de nature brute et de repas qui s’étirent. Une Crète qui ne cherche pas à séduire… mais qui y parvient, justement, parce qu’elle ne force rien.


9. Le sud de la France autrement – villages médiévaux et paysages qui racontent

T’as déjà mis les pieds en France? Je veux dire, ailleurs qu’à Paris? Dans le sud de la France se trouvent des tas de petits villages plein de charme. Ceux où chaque pierre semble avoir une histoire à raconter. Ceux où l’on marche dans des ruelles pavées en se demandant à quelle époque on appartient vraiment.

Des régions comme l’Aveyron, le Lot ou la Dordogne m’attirent particulièrement. C’est là qu’on trouve des villages médiévaux d’une beauté brute, parfois perchés, parfois blottis dans une vallée, mais toujours empreints d’un charme profond. Saint-Cirq-Lapopie, par exemple, accroché à flanc de falaise, a cette capacité de t’envoûter dès les premiers pas. Conques, avec ses ruelles étroites et son ambiance monastique, te donne presque l’impression d’entrer dans une époque oubliée. Et Rocamadour, avec ses sanctuaires suspendus, te bouleverse par sa verticalité autant que par sa spiritualité.

Ce que j’aime de ces régions, c’est qu’on n’a pas besoin d’y courir. Tout y invite à prendre son temps, s’arrêter sur une terrasse, entrer dans une petite boutique tenue par des artisans, ou goûter un fromage affiné localement.

Et au-delà des paysages, ce sont les silences, les lumières dorées de fin de journée, les volets en bois entrouverts, les balades le long des rivières… qui créent un sentiment d’appartenance immédiat. Comme si, en marchant là, on voyageait un peu à l’intérieur d’une vie antérieure.


10. Le Costa Rica côté nature sacrée – entre brume, jungle et océan

Ce qui m’inspire profondément dans le Costa Rica, c’est sa façon d’offrir l’essentiel, sans jamais le forcer. J’oriente souvent mes voyageurs vers des régions qui permettent un contact plus direct avec la nature vivante. C’est une destination que je priorise à offrir loin des classiques tout-inclus.

Dans le parc national de Tenorio, on suit le fil turquoise du Rio Celeste, une rivière teintée de mystère, qui serpente jusqu’à une chute spectaculaire. La randonnée elle-même est une immersion. Forêt dense, cris d’animaux cachés, racines à enjamber… Et quand on arrive au pied de la cascade, il y a ce silence intérieur qui s’installe, comme si tout ce qui t’habitait jusqu’ici devenait soudain plus léger.

À Monteverde, c’est une toute autre atmosphère qui attend. la brume qui danse dans les arbres, les ponts suspendus, les réserves de biodiversité où la forêt semble parler sa propre langue. On y découvre une nature moins chaude, mais plus feutrée. Plus ancienne. Presque mystique. C’est un endroit parfait pour ceux qui ont besoin de se retrouver loin du bruit du monde.

Le Costa Rica que je propose, ce n’est pas juste une carte postale. C’est une expérience de recentrage, d’émerveillement naturel et de simplicité choisie.


Et puis, maintenant que tu as découvert mes 10 coups de cœur, ça te parle? Rien de mes propositions ne sont que des destinations à cocher. Ce sont des lieux à ressentir.

Je pense qu’on a longtemps voyagé pour voir, pour dire qu’on y était, pour collectionner des images ou des souvenirs à raconter. Mais ce que je ressens aujourd’hui, autant chez les voyageurs que dans ma propre façon de vivre les départs, c’est un retour à quelque chose de plus vrai. Une envie de ressentir au lieu de simplement observer. De ralentir au lieu de survoler. De vivre un lieu pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il projette.

Ces dix destinations-là te sont peut-être inconnues ou mystérieuses, mais c’est justement ce qui les rend humaines, profondes, mémorables. Elles nous invitent à faire une pause, à écouter ce qui se passe autour, mais surtout, à écouter ce qui se passe en nous. Parce qu’au fond, les plus beaux voyages ne sont pas ceux qui en mettent plein la vue. Ce sont ceux qui laissent une trace douce, discrète, mais bien réelle.

Ceux qui nous changent, juste assez, pour qu’on ne revienne jamais tout à fait pareil.

Marie-Soleil xx

Photos libre de droits tirés du site Unsplash

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