Compostelle - La plus grande réalisation de ma vie
Cela me fait tellement plaisir de participer à ce blogue sur les voyages. Ma participation en sera une relationnelle, spirituelle et tout ce qui fait que l’humain s’élève et prend son envol vers plus de liberté : la liberté d’être soi. Cette liberté d’être ne m’était pas facile à acquérir avant tout le cheminement que j’ai entrepris en 2007 afin d’être plus heureuse dans ma vie, plus satisfaite de mes relations et surtout plus épanouie dans une quête d’autonomie affective et de confiance en soi. J’ai compris, mais surtout expérimenté, que quand on laisse reposer notre mental, les mille et une pensées et les fausses croyances qui se bousculent dans notre cerveau, il y a de la place pour l’intuition, le discours avec soi-même dans le cœur et la découverte de belles surprises. Je vous cite Paul Ferrini qui m’a permis de découvrir cette ressource : « Si tu te détends et que tu respires profondément, ces pensées s’envoleront comme des oiseaux effarouchés et alors tu demeureras dans le cœur. » Compostelle se cachait au creux de mon cœur et je l’ai laissé vivre !
Je ne suis pas une spécialiste des chemins de Compostelle, je suis une spécialiste de mon expérience sur les chemins de Compostelle. J’y suis allée à six reprises depuis 2012 et à chaque fois mon voyage m’a permis de me connaître davantage. Cette marche qui se veut lente et longue m’a permis de me dépasser, de me découvrir et surtout de vivre des expériences différentes d’une fois à l’autre. Avant 2012, jamais je n’aurais pensé partir plus ou moins 3 mois pour marcher 1500 km sur l’un des plus vieux chemins de randonnée et de pèlerinage! Jamais ! Mais chaque fois que j’entendais parler du chemin de Compostelle cela vibrait en moi, comme si mon âme savait ce qui s’en venait, quelle aventure je vivrais.
On ne décide pas du jour au lendemain d’aller marcher sur le chemin de Compostelle cela se prépare longtemps d’avance. Pour ma part ce fut un processus de préparation physique, mental, organisationnel, émotionnel de 6 mois avant de pouvoir mettre les pieds à Lyon, d’embarquer dans un petit train qui me mènerait au Puy-en-Velay, la ville de départ de la Voie du Puy. La « Via Podiensis » est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est certainement la voie du chemin de Compostelle la plus empruntée par les marcheurs\pèlerins et une des plus belles à mes yeux. Je m’apprêtais à aller vagabonder, errer sur ce chemin français jusqu’à St-Jean-Pied-de-Port, traverser les Pyrénées et poursuivre ma route sur le Camino Frances en Espagne pour ainsi finir ma longue, très longue randonnée à Santiago de Compostela, 1500 km plus loin. Tout ça vêtue de mon sac à dos, laissant derrière moi famille et amoureux. Je devais transcender mes peurs pour sortir de cette dépendance affective, me libérer du regard des autres et bâtir ma confiance en moi… La plus grande réalisation de ma vie : mon premier voyage sur le chemin de Compostelle.