Perdre, ça fait mal. Perdre sa maison. Perdre son amour. Perdre un être cher. À différents niveaux, perdre quelqu’un ou quelque chose, c’est devoir vivre un deuil. En avril dernier, j’ai perdu mon travail, j’ai perdu de l’argent et j’ai perdu de belles relations.

Au début, je n’ai pas réalisé que j’avais un deuil à faire. Je dirais même que ça a pris pas mal de temps avant de le comprendre. Je me suis lancé à droite, à gauche, à des endroits que je ne voulais pas tant aller. Je croyais que j’avançais et que tout allait bien. Pourtant non. Rien allait!

À la fin de l’été, sur un coup de tête, j’ai tout quitté, cette fois par choix. J’avais besoin d’arrêter le pilote automatique. J’avais besoin de changer d’air. J’ai essayé de prendre quelques contrats d’écriture ici et là en tentant de me rassurer, sans vraiment comprendre ce qui me bloquait à me vendre moi-même. C’est pourtant ce que j’ai toujours fait. Pour avoir eu ma première micro entreprise à 13 ans, j’ai bien compris que là n’était pas le problème!

Je suis ensuite retourné à l’école en tourisme et voyages. Une courte formation intensive. J’ai réussie haut la main, toujours sans connaître la suite du projet.

C’est seulement là que j’ai réalisé que depuis avril, depuis mon deuil, tous les projets de ma vie s’entassaient comme des séries de brouillons et d’idées inachevées.

C’est seulement là, une fois que mon cerveau s’est enfin fait à l’idée, que j’ai fait le ménage dans mes brouillons.

Les vacances des fêtes sont passées et à mon grand bonheur, j’ai ressenti le plus grand plaisir à commencer à réserver des voyages pour mes premiers clients. Je sens que la roue tourne à nouveau. Que les découvertes seront belles. Que 2019 m’apportera un vent de fraîcheur et de douceur. Que la tempête est terminée Que je suis enfin retournée (plus que jamais!) sur mon X.

Ma fougue revient, watch out 2019!

Marie-Soleil English