J'y croyais.
Il y a quelques semaines j’écrivais des mots d’encouragements à un ami en peine d’amour. C’est quand même ironique. Comme si je prévoyais déjà la claque en pleine figure que je m’apprêtais à recevoir. La mienne. Ma peine d’amour.
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J’ai changé ton surnom dans mon téléphone. J’ai retiré les alliances qui témoignaient notre amour et qui nous unissaient encore un peu malgré nos distances. J’ai encore la marque sur mon doigt. Mes alliances elles, elles ont perdu leurs éclats et quelques diamants ici et là. Un peu comme nous d’ailleurs.
Je me souviens du jour de notre mariage comme si c’était hier. Je me souviens de chaque détail. Comme ceux des jours où j’ai donné la vie. Ça fait partie des jours de notre vie qu’on ne pourra jamais oublier.
« Moi, Marie-Soleil, je promets de t’encourager et de t’inspirer, de rire avec toi et de te réconforter dans nos jours de chagrins et de combats. Sur ma vie, je promets de t’aimer. Autant quand la vie nous semblera facile ou difficile, je serai là. Je partagerai un bonheur réciproque avec toi pour le reste de mes jours(…). »
Et je ressentais chaque mot prononcé. J’y croyais.
Chaque blessure du combat quotidien nous éloignait un peu plus de jour en jour. Sans trop comprendre vers où on allait, nous voilà sur deux routes complètement différentes. Les mots n’ont plus la même signification. Maintenant l’amour fait mal. Mon conte de fée a dévié de la fin qu’on m’avait promise.
J’aurais tant aimé trouver les mots pour te dire ce que je voyais arriver. Des mots que ton langage aurait compris. Une combinaison de mots qui auraient ouvert nos cœurs vers une autre dimension du bonheur. Mais je n’y suis pas arrivée.
J’ai si mal. Je suis détruite. Je m’avoue vaincue par ce dernier coup d’épée. Mais saches que même si je voulais t’en vouloir, je n’y arriverais pas. Simplement, parce qu’au fond, je ne regrette rien. Notre histoire d’amour se termine, mais notre famille est la plus belle chose que nous avons construite.
Alors aujourd’hui, je te retransmets mes vœux d’une nouvelle manière: Moi, Marie-Soleil, la maman que tu as choisi pour ta famille, je promets de t’encourager et de t’inspirer, de rire avec toi des coquineries de nos enfants et de te réconforter dans tes jours de craintes sur ta paternité. Sur ma vie, je promets de t’aimer pour le père que tu es pour mes enfants. Autant quand la vie nous sera facile ou difficile dans chaque étape de leurs vies, je serai là. Je partagerai avec toi, le bonheur d’avoir eu une fille magnifique, mais aussi celui que tu aies fait le choix d’être le papa de sa grande sœur pour toujours.
Merci pour ta maturité face à l’échec de notre mariage qui est si dur à accepter. De m’aider à rendre tout ça plus simple. Merci d’avoir posé ta main sur la mienne malgré notre peine, en me promettant qu’on allait réussir à passer au travers. En me disant que tout irait bien.
Et je ressens chaque mot prononcé. J’y crois.
Marie-Soleil English