On a tous un parcours de vie. Parfois difficile. Chaque épreuve et chaque défi sont en fait des séries de tremplins qui nous outillent et nous propulsent toujours plus loin. Nombreux sont celles et ceux qui voient tout de même le gazon des voisins plus vert.

Jeune, j’ai longtemps pensé que c’était le cas. Jusqu’au jour où je me suis aimée.

Je me suis aimée quand j’ai décidé de ne plus vivre de regrets tout en bannissant les mots « jamais » et « impossible ». Quand je me suis mise à m’écouter et à me tenir comme seule responsable des décisions prises pour ma vie.

S’aimer n’est pas égoïste. Loin de là. Et comme pour toutes les relations entamées, j’ai dû apprendre à me connaître avant de m’aimer. Le déclencheur, je l’ai vécu un soir, recroquevillée pour pleurer en cachette une vie qui me faisait souffrir. C’est à partir de ce moment que j’ai réalisé que personne d’autre que moi ne pouvait y changer quoi que ce soit. C’est généralement lorsqu’on se perd de vue que le bonheur nous échappe.

Au-delà du physique et des pressions sociales, s’aimer est une façon d’être. Ça ne signifie pas pour autant qu’il faille négliger son entourage, ni l’écoute et l’aide qu’on apporte aux gens. Au contraire. Par amour propre vous aurez envie de venir en aide à votre prochain. Avez-vous la moindre idée de la sensation de bonheur qui peut s’emparer de vous en faisant du bénévolat par exemple? Que ce soit pour une bonne cause, une fête de quartier, une levée de fond,… C’est la définition même du bonheur qui se trouve au cœur de ces journées.

Moi, je me suis donnée le droit de m’aimer. Chaque embûche m’a menée vers des routes que je ne regrette pas d’avoir visitées. Elles ont fait de moi qui je suis. Elles m’ont forgée. Elles m’ont outillée.

On a tous un parcours de vie.

Maintenant, saute à pieds joints sur tes épreuves et propulse-toi là où se trouve ta juste valeur.

Marie-Soleil English